Gros Bosseur ou Accro au boulot?
Un de mes proches dit que je travaille trop. Adaptation à l’environnement ou surinvestissement potentiellement à risque ?
Le travail revêt pour beaucoup d’entre nous une grande importance, qu’il s’agisse d’un moyen de gagner sa vie, d’un vecteur de socialisation ou d’un terrain de réalisation. Dans un contexte économique sous contrainte, à l’heure des jeux de réorganisations et globalisation, on a pu observer une intensification des rythmes de travail à effectif constant ou réduit, une priorité donnée aux indicateurs financiers, une complexification des organisations, une flexibilité du lieu de travail offerte par les nouvelles technologies, une incertitude croissante de conserver son emploi, des articles quotidens sur le Burn-out …. Cette liste non exhaustive peut expliquer pourquoi certains ou certaines semblent travailler beaucoup plus, illustrant ainsi une capacité d’adaptation (ou de survie) à leur environnement. Pour d’autres, il peut s’agir de surinvestissement ou suractivité à potentialité addictogène. Je vous propose de préciser cette notion et de fournir des pistes d’accompagnement possible.
Le surinvestissement professionnel est délicat à définir, tant l’impression première pourra reposer sur des critères subjectifs. De surcroît, travailler beaucoup est plutôt positivement connoté, à la différence d’autres addictions. A contrario du « gros bosseur », le collaborateur en surinvestissement (« workaholic » W.E Oates) travaillera sans relâche, avec une faible appréciation des résultats obtenus et surtout l’absence d’implication dans d’autres aspects de la vie (famille, loisirs, temps de vacances). En 1919, l’article de Sandor Ferenczi intitulé « les névroses du dimanche » exposait « déjà » comment certaines personnes, un jour traditionnellement chômé, pouvaient se sentir mal, ainsi « livrées » à elles-mêmes. En période de vacances, certaines ne peuvent envisager de cesser de travailler et sont d’excellents clients de solutions mobiles. Quelques éléments sont révélateurs d’une hyperactivité tels que journées commençant de plus en plus tôt et se terminant de plus en plus tard, charge de travail très supérieure à la moyenne et ce de façon régulière et durable, travail en soirée et week-end et vacances, pensées absorbées par le travail avec de possibles incidences sur le sommeil (qualité, durée), modification des centres d’intérêt au profit du job, imperméabilité aux remarques de la famille (conjoint, enfants) qui de toute façon ne peuvent pas comprendre. Le drogué de travail n’a plus de limite tendant ainsi vers la perfection (la sienne) et considérant avec dédain toute éventualité de loisir ou repos.
Il ne s’agit pas de diaboliser le travail, bien au contraire étant une fervente croyante de la possibilité pour chacun de se réaliser pleinement dans son job tout en préservant son équilibre personnel. Et le propos de cet article est bien de prévenir des risques d’un investissement non contrôlé pouvant évoluer avec des conséquences graves comme une addiction à un produit . Le Dr Marie-Pierre GUIHO-BAILLY décrit quatre phases : phase 1, énergie, performance, tolérance de l’entourage, phase 2 irritabilité, syndrome de manque, apauvrissement lien social/familial, phase 3 fatigue, stress, troubles psycho-somatiques et psychiques, baisse de la performance, phase 4 troubles graves de la santé.
Que faire ?
- Il peut être fait un rapide diagnostic du niveau d’addiction, avec le «Work Addiction Risk Test» (WART) de Robinson (voir ci-après 5 exemples d’affirmations proposées).
- Parfois il s’agira de réaliser un travail sur la gestion de l’agenda, des priorités, l’organisation de l’équipe, la délégation, la définition des objectifs.
- Si demande motivée, l’accompagnement par un psychoterapeute favorisera le travail sur des comportements mis en place anciennement et pouvant être réactualisés. Dans tous les cas, le fait de laisser consciemment de la place à du temps libre offrira l’oxygène absolument indispensable à l’équilibre et donc la performance de vie. Cet oxygène favorisera la prise en compte des besoins physiques vitaux, le repos donc l’agilité intellectuelle, la reconnexion avec ses émotions et sources de plaisir.
Auteur : Anne-Caroline Moeller Coach Professionnel certifié, expert en Management et Performance commerciale, actuellement en mission dans le service de Psychiatrie-Addictologie du Professeur Michel Lejoyeux (Hopital Bichat) – Article dédié à tous ces Icare qui n’avaient pas voulu chuté.
Extrait TEST WART (WORK ADDICTION RISK TEST, de B. Robinson) – Auto-évaluation niveau d’addiction au travail
J'ai l'impression d'être pressé, de courir contre la montre.
J'ai plusieurs fers au feu. Je suis tout le temps occupé.
Je me sens coupable quand je ne travaille pas.
Je perds patience quand les choses ne vont pas au rythme qui me convient.
Je continue à travailler alors que mes collègues ont quitté le bureau. .
Retour d'EXPAT ..... Pas si facile
Dans une étude de BVA (2011), 42% des sondés exprimaient avoir vécu une période de réadaptation difficile après leur expatriation. Et un pourcentage similaire décidait de quitter leur entreprise dans les 2 ans.
Pourquoi un tel ressenti ? Le collaborateur pendant son expérience d’expatriation peut avoir eu le sentiment d’avoir changé ; dans le même temps, l’entreprise du pays d’origine a pu connaître également quelques transformations. Le réseau incluant les anciens collègues a pu s’éclaircir, sans compter l’indifférence générale dans laquelle semble plonger votre retour. Envie de repartir au plus vite et de chasser ce sentiment de perte d’une condition privilégiée ? Que faire ?
1. Accepter d’être en période de réadaptation et faire le deuil : comme à l’aller, il s’agit de travailler l’intégration et l’appropriation de la culture du pays comme clef de succès. « Presque étranger dans mon pays » écrivait Chateaubriand. Faire le deuil, c’est prendre le temps de tourner une page.
2. Retravailler votre réseau professionnel et identifier de nouveaux appuis.
3. Renoncer à parler de son histoire d’expatriation, les mots et les ressentis si difficiles à communiquer dans la nouvelle terre d’accueil (sauf à être un formidable narrateur d’aventures extraordinaires).
4. Raconter c’est réécrire son l’histoire en identifiant les compétences majeures développées et transposables dans un autre poste. Elles sont un pont vers l’autre rive, celle qui reste à explorer pour vous réaliser autrement.
5. Prendre le temps de réfléchir à ce que sera ce nouveau projet professionnel(quelles ont été mes grandes réalisations, quels défis relever et demain qu’est ce que j’aime faire, avec qui, dans quel but, pour quelle contribution, …).
6. Penser sa communication (orale, linkedin, CV) avant de partir en campagne.
7. Solliciter l’organisation pour tester son nouveau projet et le faire supporter.
Un retour d’expatriation, c’est une transition professionnelle à opérer. Un travail de distanciation et de réflexion est recommandé, à faire seul ou avec un coach de carrière. Et parfois même ceci est proposé par une direction des ressources humaines soucieuse de la bonne intégration du talent.
TEST (Auto-Evaluation) : Qu'est ce qui fait de vous un bon Networker?
Self-Assessment – Abilities for networking, strengths and areas for development
Rate : 5= Always, 4= Quite Often, 3= Off and on, 2= Occasionally, 1= Never
(d'après Brilliant networker, Steven D Souza)
- I an very confident in approaching strangers and people I do not know
- I find it easy to make « small talks » to keep conversation going
- I am assertive and confident in asking for what I want from others
- I have an organised system that allows me to search and reach my contacts easily
- I have a wide circle of friends which diverse backgrounds (age, interests)
- I always try to speak as many people as possible during an event and not just the same person I came with or someone I know well
- I enjoy having new experiences (e.g. going to new places, trying different cuisine)
- I feel that I connect deeply and authentically with others and share appropriately about myself
- I remember names and faces, including the same details of the people that I meet
- I find it easy to ask for help when I need it
- I share my contacts freely with others and do all I can to assist when I can
- I am an active member of organisations, clubs and societies that contain thought leaders in my field of interest.
- I take the time to connect regularly with each person in my network, especially when I don’t need something. I aim to send useful information or contacts that I think could assist people I know.
- I use technology as a tool to help me connect with wider networks.
Score means
47-70 : strong if not yet a brilliant networker
23-46 : average good
14-22 ;: probaly new to networking
Even more important, identify your strengths and areas for development
RESEAU
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