Transitions de Vie - Patience, ça va s'arranger
Pourquoi avons nous peur de changer ? Comprendre et accompagner .
Il existe deux types de changement, celui choisi (changement de job, déménagement, mariage, …) et celui imposé par la vie (retraite forcée, licenciement, séparation, maladie, deuil, …). Si le second est assurément plus difficile a priori à vivre, dans les deux cas un fort stress peut être ressenti. L’incertitude, la fin d’une histoire, …. Et l’inconnu.
Avant de trouver nos repères, on traverse un passage à vide. Et cette sombre perspective réveille nos craintes relatives à la mort et l’abandon.
William Bridges en étudiant les différents types de Transition de vie (Interéditions) simplifie le cycle de deuil modélisé par Elisabeth Kübler-Ross (déni, colère, négociation, dépression) acceptation autour de 3 phases :
1- le changement, c’est la fin, le départ pour . . ? après ; le moment de dire « voilà c’est fini » et accepter qu’hier n’est plus
2- la transition, la zone neutre et donc la zone d’incertitude et de turbulence ; anxiété, dépression, doutes, problèmes de santé peuvent accompagner cette période
3- l’intégration, l’arrivée à destination- soulagement et enthousiasme viennent remplacer les pensées et émotions précédentes.
Alors que faire ?
Quelques pistes pour mieux vivre ces transitions et réussir ces changements.
Le préalable est déjà de reconnaître que ces bouleversements et sautes d’humeur sont vécus par tous. Comprendre c’est déjà accepter et prendre le contrôle.
Verbaliser alors son ressenti, exprimer ses émotions et ses pensées contradictoires peut aider.
Si l’on ne peut tout contrôler, anticiper le changement plutôt que de le subir, c’est déjà gagner en assurance. Tout bouge … on ne se baigne jamais deux fois dans la même eau (Héraclite) sauf à dériver.
Se rassurer quant à l’avenir peut consister à développer son imagination et capacité d’innovation. Sans être un pur génie créatif, chacun peut développer son agilité, travailler sa faculté d’intuition, à l’instar de Leonard de Vinci qui surentraînait son acuité visuelle et auditive. Regardez les nuages dans le ciel et imaginez des formes d’animaux, laissez s’exprimer votre âme d’enfant. Cette créativité peut être développée en état d’autohypnose, où l’esprit critique (cerveau gauche) est focalisé sur l’observation tandis que le cerveau droit galope dans le champ des possibles et de l’intuition. Tant de joggings m’ont ainsi permis de préparer interventions ou argumentations. Cet état de transe naturelle (état modifié de conscience cf Milton Erickson) que nous pratiquons sans en avoir conscience peut s’apparenter à la méditation Zen. Dans une étude réalisée par le cabinet McKinsey (Juin 2012) auprès de 6 leaders de dimension internationale (incluant Carlos Ghosn), il est indiqué que d’aucuns pratiquent la méditation pour développer leur capacité à être pleinement dans l’ici et maintenant et développer leur énergie créatrice.
Au sein de l’entreprise, je recommande d’accompagner chacune de ces phases de façon spécifique : respecter la déstabilisation psychologique inhérente à tout changement, répondre à la quête de sens au travers d’exercices de communication, réflexions, favoriser la créativité pour construire demain en impliquant en amont des équipes, et laisser le temps du deuil. Si on parle de changement individuel professionnel, on pourra envisager des actions spécifiques favorisant la mobilisation positive du collaborateur (empowerment, coaching, mentoring).
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